COMITÉ DU VIEUX-MARSEILLE

Nos Coups de Cœur – Nos Coups de Gueule

Nos Coups de Coeur

Les anniversaires et évènements à commémorer en octobre – novembre – décembre 2021

23 octobre 1921 : Naissance, au 170, boulevard Chave, d’André Turcat, neveu des inventeurs des Turcat-Méry, pilote d’essai pour les supersoniques Griffon (1955) et Concorde (1969), décédé à Beaurecueil en 2016.

30 octobre 1871 : Joseph Estragnat, soldat au 16e régiment de ligne, né à Tarare (Rhône) en 1849, est fusillé au Pharo pour avoir rallié la Commune.

4 novembre 1971 : A l’Opéra, création française du Don Quichotte de Minkus, chorégraphie de Marius Petipa, par Rudolf Noureev et Rosella Hightower.

25 novembre 1721 : Naissance dans le Bassin de Séon (futur quartier de Saint-Henri) de Jean Raymond Mourraille, mathématicien et homme politique (maire de Marseille : 1791-1793), décédé en 1808.

30 novembre 1871 : La vengeance de Thiers est totale aussi dans sa ville natale : l’avocat humaniste Gaston Crémieux, né à Nîmes en 1836, leader de la Commune de Marseille, est fusillé à son tour au Pharo.

1er décembre 1821 : Ouverture, au 45, rue d’Aubagne, de l’Ecole spéciale gratuite de musique dirigée par l’organiste Thomas Barsotti (Florence, 1786-Marseille, 1868) : un Conservatoire National de Région en devenir.

9 décembre 1821 : En chantier depuis 4 mois, l’opérateur du télégraphe Chappe adresse, depuis la butte des Moulins, un premier message au Ministère de l’Intérieur ; système supplanté dans 30 ans par le télégraphe Morse.

23 décembre 1821 : Fondation, au 22, rue Neuve (Jean Roque) du Grand Conseil de la Mutualité, fédérant les sociétés de bienfaisance ; au 1, rue François Moisson dès 1906, il sera repris en 2018 par les Mutuelles de France.

24 décembre 1921 : Au Brébant marseillais, 146, avenue des Chartreux (immeuble rebâti), ouverture du 1er Congrès national du Parti communiste français (SFIC, fondé un an plus tôt).

26 décembre 1771 : Naissance, 68, rue de Rome (immeuble rebâti) de Julie Clary, sœur aînée de Désirée, qui épousera Joseph Bonaparte et sera reine de Naples puis d’Espagne, morte à Florence en 1845.

Nos Coups de Gueule

La carrière antique de la Corderie

Vous trouverez ci-dessous la réponse reçue du Ministère de la culture à la lettre adressée par notre association pour la défense de la carrière antique de la Corderie

 

Monsieur le Président,

Vous avez fait part à Madame Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, de vos considérations relatives aux vestiges de la carrière antique de la Corderie Saint-Victor, à Marseille.

La ministre a pris connaissance de votre correspondance avec la plus grande attention et vous en remercie. Elle m’a chargé de vous apporter les éléments de réponse suivants. Sur commande de la direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, Monsieur François Betton, architecte en chef des monuments historiques, a produit une étude concernant l’état de conservation de ces vestiges et les hypothèses à envisager pour garantir leur préservation et assurer leur mise en valeur. Les trois options proposées sont :

Le réenfouissement de ces vestiges, après mise en œuvre des travaux nécessaires à leur conservation à long terme ;

Le maintien de l’exhumation, nécessitant probablement la création d’une halle couverte, pour assurer leur protection ;

Le réenfouissement partiel, avec la création de « fenêtres » vitrées pour que les visiteurs puissent observer les éléments les plus significatifs.

L’architecte en chef des monuments historiques lui-même ne cache pas les difficultés liées aux deuxièmes et troisièmes scénarii et considère que le premier est le mieux à même de garantir la préservation des vestiges.

Le service chargé de l’inspection, au sein de la direction générale des patrimoines et de l’architecture, a été appelé à émettre un avis sur cette étude. L’inspection (collège archéologie et collège monuments historiques) a constaté qu’il était techniquement très difficile de construire une couverture, au-dessus de ces vestiges, pour en permettre la présentation au public. Elle a donc plutôt préconisé le réenfouissement des vestiges, pour en assurer la sauvegarde.

Cette proposition n’est évidemment pas une solution idéale.

Madame Françoise Nyssen avait souhaité la conservation partielle de la carrière, son dégagement, son classement au titre des monuments historiques et sa mise en valeur, afin d’en favoriser la présentation à des fins touristiques et pédagogiques.

Mais depuis lors, deux éléments majeurs ont toutefois pu être observés : d’une part, l’extrême fragilité de ces vestiges, liée notamment à la mauvaise capacité de conservation de la pierre, fragilité elle-même sans doute cause de l’abandon initial de la carrière ; d’autre part, et par voie de conséquence, l’importance des investissements que nécessiterait leur maintien hors du sol, sans apporter d’ailleurs de garantie quant à leur évolution à long terme. L’hypothèse d’un enfouissement partiel, avec la création de fenêtres, ne semble pas non plus apporter de garanties suffisantes en termes de conservation.

Enfin, comme a pu le constater de visu Monsieur Franck Riester, le prédécesseur de Madame Roselyne Bachelot -Narq uin, la configuration du site ne se prête aisément ni à une construction de protection, ni à la réalisation de visit es. Les hypothèses de mise en valeur sont donc limitées, et nécessiteront quoi qu’il en soit une réflexion approfondie, associant les différents acteurs (État, commune, riverains, etc.) pour en retenir les meilleurs vecteurs et les moyens de sa mise en place et de son entretien.

En conséquence, la seule hypothèse qui semble pouvoir être retenue, et qui garantira, pour les générations futures, l’assurance de la conservation de ce site exceptionnel pour l’histoire de Marseille, est le réenfouissement des vestiges, dans le délai le plus rapide possible, pour arrêter les dégradations dues à leur mise au jour.

Toutes opérations de relevés et de photographies complémentaires, permettant d’assurer une présentation virtuelle de ces vestiges, dans le lieu qui paraîtra le mieux approprié, devront bien sûr être conduites pendant la préparation de cette procédure.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

Djilali GUERZA

COMITÉ DU VIEUX MARSEILLE

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